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Le Matin, 10 juillet 1886

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Le Matin
10 juillet 1886


Extrait du journal

Quatre ans avant que le Concordat fût intervenu, paroisses étaient rendues au culte, et 4,571 autres paroisses étaient en réclamation pour obtenir les mêmes conditions. M. Thiers lui-même affirme que le culte desservi par les prêtres non assermentés était beaucoup plus suivi que celui qu'exerçaient les anciens prêtres constitutionnels. Bonaparte voulait que l'Eglise tout entière fût dans la main du pape parce qu'il était certain d'ouvrir ou de fermer cette main à son gré. Il y avait à craindre que la religion catholique ne se divisât en quatre ou cinq cents schsimes. La religion, dans ces conditions, cessait d'être une puissance et un moyen de gouvernement. C'est pourquoi, d'accord avec le pape, il fut interdit d'ouvrir une chapelle ou une église sans autorisation. Les rapports de l'Etat avec l'Eglise étant toujours basés sur le Concordat, l'aumônier de M. Fischer et les prêtres qui l'assistaient sont en parfait désaccord avec le SaintSiège....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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