Extrait du journal

Oh 1 moi, me répondit en riant l'interpellé, ce ne seront ü côté des profondes entailles de .mes collègues que de légers coups de serpe. Mais ces coups de serpe donneront plus de force et de vigueur à l'arbre postal et télégraphonique. La même erreur a été suivie ici comme partout. Un directeur par département avec un ingénieur par département, c'està-dire une multiplicité de circonscriptions administratives, avec une multiplicité bien enchevêtrée de responsabilités administratives et bien entendu une multiplicité bien débordante de paperasseries administratives, retombant en cascade ëur le siège central. Prenons un exemple la ligne téléphonique de Paris-Nancy se dérange. Comme -elle traverse quatre départements, ce sont quatre directeurs qu'il faut mettre eh mouvement avec quatre ingénieurs et quatre responsabilités qui se rejettent l'une sur l'aulne. Supposa que nous organiniques, embrassant chacune selon leur situation géographique ou économique, quatre ou cinq départements, supposez que nous n'ayons plus qu'un directeur et ¡un ingénieur en chef là où nous avons quatre ou cinq directeurs et ingénieurs, ne réduisons-nous pas Ses trois-quarts de nos difficultés jet ne courons-nous pas la chance d'améliorer dans les proportions jples trois quarts nos services ? Et les bureaux de poste? C'est la même chose. De l'enquête que j'ai faite moi-même, il résulte qu'il y a en France environ 500 bureaux de poste, qui n'ont pour ainsi dire pas de clientes, qui ne font pas huit opérations postales par jour. Quel (peut être l'état d'esprit de la receveuse qui se morfond dans ces !fantômes de bureaux où elle acicomplit une ombre de besogne ? Croyez-vous qu'elle ne préférerait pas elle-même plus d'activité et de travail ? Et croyez-vous que ces bureaux justifient toute la papeîrasserie qu'ils occasionnent au ichef-lieu ?...