Extrait du journal

Les choses ont mal fini, dans les derniers jours de la session, pour la réforme que Jes membres de la Chambre actuelle avaient promisse avant toute autre. L'impôt- sur le revenu à été « disjoint » (formule polie pour dire éconduit) à la fois par ses adversaires et par quelques-uns de ses amis qui ont manqué, dans l'occasion, de mémoire ou de logique. Ces derniers, pour se consoler sans doute, ont décidé qu'ils essaleraient de voter, l'automne prochain, une loi spéciale établissant cet impôt. Mais il est plus que probable qu'ils n'en auront pas le temps,et je le souhaite, dans l'intérêt de la réforme. S'ils ne votent rien du tout,' la Chambre future pourra introduire l'impôt sur le revenu dans le premier budget qu'elle discutera il serait donc appliqué dans trois ans. Si, pour faire une vertueuse démonstration, la, Chambre actuelle vote une loi spéciale, celle-ci sera transmise au Sénat qui mettra une dizaine d'années à l'étudier. L'exemple des droits sur les boissons montre que les réformes fiscales traînent indéfiniment, tant qu'on ne les introduit pas' dans la loi de finances. Lé vote par lequel les partisans inconséquents de l'impôt sur le revenu ont cru atténuer leur disjonction risque donc d'en aggraver les résultats....