Extrait du journal

M. Delbos et sa suite, descendus du train, écoutaient tête nue l'hymne national. Après la Marseillaise, on jouait Sombre et Meuse, parfois, dans les endroits importants, la Marche des zouaves, et puis encore et encore la' Marseillaise, On voyait derrière le chapeau haut de forme du maire, la rangée des enfants et puis les casquettes des jeunesses, les 'strâjer, puis les dames du village; enfin, juchés sur leurs voitures et sur les murs de la gare, les ouvriers, les paysans à l'air farouche sous leurs gros bonnets d'astrakan ;noir. Brusque silence c'est le discours du préfet ou du maire., L'orateur salue le représentant de la France, de la chère France brave et loyale. Ces deux idées, reviennent toujours avec celle de la liberté. Nos amis roumains ne choisissent pas telle ou telle France. Ils aiment celle qu'elle a été à chaque étape successive de leur formation nationale. I)s;.ajment la France révolutionnaire de 1848. la. France impériale de 'la guerre de Crimée, lâ France de 1918; la France de toujours....