Extrait du journal

La seconde observation est que, si l'Angleterre brûle de libérer » lés Français se trouvant sous l'occupation allemande, Il est curieux qu'elle ne se consume pas du même feu pour libérer les Anglais se trouvant sous' la même occupation. 1 Nous ne parlons pas Ici de possessions lointaines mais de possessions toutes proches, presque à portée de canon de l'Angleterre. Car ertfiü voilà deux ans que Guernesey et Jersey sont occupées par les Allemands 11 a a là 200 kilomètres carrés de terre anglaise, avec dé bonnes bases navales, de riches pâturages, de charmants cottages 4 délivrer. C'est moins loin que le Cotentin; et que la Vendée, et que la Flandre. D'où' vient qu'il n'y a pas eu un seul raid aérien sur ces Ses voisines tandis qu'on ne les compte plus sur Dunkerque, sur Boulogne, sur le Havre ? D'où vient qu'on n'invite pas par radio les Jersiais et les Guernesiais â secouer un joug affreux ? D'où vient qu'on y laisse occupants et habitants en paix ? Ne serait-ce point qu'on ne tient pas abîmer ports, champs, jardins, villas britanniques ?...