Extrait du journal

̃ '»' J'ai toujours soutenu, en public comme en particulier, que, aujourd'hui, il y avait une.question dominant toutes les autres celle du change. C'est ellé-qui pèse d'un poids lourd sur la situation mondiale. Un créancier trop pressa risque simplement d'aggraver le malaise et de faire fléchir encore les devises étrangères déjà trop basses. Il risque d'être le premier à en pâtir, parce que site débiteurs, qui lui achètent 'déjà peu, ne lui achèteront bientôt plus rien. Et il importera peut-être, de l'or ou du papier, mais il n'exportera plus ses produits ou ses marchand4ses. » Je dis au ministre que cette théorie infiniment sensée était celle de nombreux économistes en France. En outre, il y a là une question plus haute la question de justice. La. France, par exemple, doit trois milliards de dollars à l'Amérique! La France a toujours proclamé bien haut qu'elle reconnaissait sa dette, mais si elle doit s'en acquitter quand le dollar vaut 14 francs, ce n'est pas la même chose que quand le dollar est au pair. Elle devrait, payer d^ux fois et demie ce qu-'elle a reçu et peut-être deux fois et demie ce qu'elle donnerait dans vingt ou .trente ans....