Extrait du journal

Hélas je ne crois point, je l'avoue, à un pareil progrès de l'intelligence humaine. L'aventure en question ressemble singulièrement à celle de Beethoven, traité de vieux sourd par ses contemporains et vengé par la postérité à celle de Berlioz criant dans sa lucide agonie ta Enfin, on va donc jouer ma musique »; à celle de tout artiste exprimant ses idées avec une véritable et robuste originalité créatrice. Elle est universelle et éternelle, et je suis convaincu que si. demain, naissait un second Wagner, on recommencerait pour lui ce que l'on a fait pour l'autre. L'oreille, l'œil n'aecepwnt pas sans révoltes sincères des harmonies, des couleurs qui dérangent leurs habitudes. Au début de l'impresBipnnïstne, on se tordait de rire ou.'l'on hurlait: de douleur devant les tableaux que l'on admire unanimement aujour* d'hui. Cette hostilité contre le non-entendu, le non-vu, ce généreux enthousiasme qui lui succède résultent d'une loi de nature à laquelle il serait, inutile de vouloir se soustraire. Résignons-nous à en subir les effets, mais évitons d'en accroître les inconvénients....