Extrait du journal

Quoi qu'il en soit, des données récentes viennent d'être discutées par le géologue Gortani, qui permettent maintenant de situer avec une certaine exactitude dans l'état civil des astres la durée de cette planète terraquée. Eh bien, elle n'est pas jeune du tout, notre terre. Elle a depuis longtemps passé l'âge canonique, et l'on comprendra mieux, par ce qui va suivre, que les âmes délicates soient depuis longtemps écœurées de sa face ravagée par mille tares hideuses et notamment par ces chaînes de montagnes qui sont des accidents tertiaires dans l'histoire pathologique du globe. Parmi vles moyens d'évaluer la date à laquelle s'est formée la croûte terrestre, ceux-ci ont donné des résultats remarquables. Connaissant la quantité dont s'accroit chaque année l'épaisseur des couches d'alluvion qui se, forment dans beaucoup de vallées, de deltas et de basfonds littoraux, et connaissant l'épaisseur tolalè de ces couches, on en déduit facilement leur durée de formation. Ou bien, connaissant le degré de salinité des océans et la quantité de sel que les fleuves y déposent chaque année, on en conclut "la durée qui a et. nécessaire pour établir la salinité actuelle. Ces méthodes, qui comportent d'ailleurs une part d'incertitude, donnent pour l'âge de la croûte terrestre des nombres assez voisins en moyenne de cent millions d'années. Des méthodes astronomiques existent aussi, celle notamment qui déduit l'âge de la croûte terrestre du temps écoulé depuis que !a lune s'est détachée de la terre (calcul assez facile lorsqu'on évalue le temps nécessaire pour que le frottement de la marée, produite par la -terre 'dans la niasse lunaire, ait ralenti sa. rotation jusqu'au moment actuel où !a. lune nous présente toujours la même 'face). Ces méthodes fournissent des nomun peu divers, mais to.u& 'sttjjérieurs à 60 millions d'années....