Extrait du journal

L'émotion des habitants a. depuis longtemps, atteint son paroxysme. Elle n'a connu qu'une trêve illusoire, le 12 novembre, après un incendie: La gendarmerie d'Honfleur. ce jour-là, a arrêté un journalier de la région, le gars Poissel, qui s'est compromis' par des propos inconsidérés. Mais le garsa été relâché, le feu ayant fait rage à nouveau alors que l'imprudent était Et le maléfice recommence de plus belle. Au lendemain de la flambée de décembre, un anonyme a offert une prime de 2.000 francs à qui dénoncerait le coupable. Ce dernier est-il troublé par la menace ? C'est possible, car le mois de janvier s'en va sans autre feu pue des feux de joie. Mais février lui rend son audace Et dimanche dernier, vers 18 heures. les Holfleurais apercevaient encore une grange d'Equemauville secouant dans le vent sa chevelure de flamme et de fumée Le sinistre était, d'ailleurs. d'importance. Malgré la promptitude des secours, un bâtiment de 35 mètres de long sur 16 m. 50 de large, grange dépendant de l'exploitation agricole de M. Lebedel, était anéanti avec 2.000 bottes de foin et 3.500 gerbes de paille. C'étaient 50.000 francs de perte qui s'ajoutaient aux centaines de mille francs des précédents sinistres. Comme d'habitude. le feu avait sévi à la chute du jour, à 18 heures....