Extrait du journal

Je m'en fus, hier, à Saint-Denis. C'est la semaine sacrée, là-bas, celle où l'on expose, dans la vieille basilique de Suger, les reliques du grand saint des' Gaules et de ses compagnons, saint Eleuthère et saint Rustique. Cette exposition ne va point sans rites exceptionnels, sans cérémonies auxquelles les fidèles se rendent en pèlerinage. Du moins y sont-ils appelés, et des affiches, apposées sur les murs des églises, nous rappellent que l'heure est venue de s'agenouiller devant les restes de celui qui quitta Athènes pour christianiser Lutèce. Je pensai que ce serait un spectacle qui remplacerait avantageusement, pour le salut de mon âme, les courses de taureaux, que celui du défilé des chasubles et des étôles brodées d'or, devant des fidèles recueillis. et je traversai la plaine toute noire, toute culottée de la fumée des usines, qui me séparait de ces pompes catholiques....