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Le Matin, 14 juillet 1893

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Le Matin
14 juillet 1893


Extrait du journal

On avait les favorites on a les ministresses c'est moins gai On avait la Hastille on a Mazas On avait M. de Sartine on a M. Lépine l On était rossé par les gens du guet on est assommé par les agents du préfet Le salaire était moindre, mais l'existence à meilleur compte. Et l'on est en train de refaire les corporations, sous le nom de syndicats 1 Alors, qu'est-ce qu'on demande au peuple ? Illuminer, parce que sa vaillance, ses sacrifices, sa mémorable abnégation, ont amené des réformes dont il a été quasiment exclus?. Oh dans les mots, on lui a fait la part belle mais tout un siècle, frustré de' ce banquot dont il avait fourni les vivres, dressé le couvert, et fleuri la table, il a dû- se contenter de la desserte, des os à ronger, des écorces à brouter....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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