Extrait du journal

La" magistrature tourne en ce moment ses regards anxieux vers le Sénat, qui va bientôt dire son dernier mot sur l'augmentation des traitements judiciaires. La Chambre, d'accord avec le gouvernement, a voté un relèvement de 4.000 francs pour les cours et les tribunaux et de ,3.000 francs pour les juges.de paix. m Un -gai rayon de soleil a traversé l'atmosphère épaisse des prétoires. Il ne reste. plus qu'à obtenir l'assentiment de la haute Assemblée, cap toujours redouté. La commission sénatoriale des' finances est venue refroidir les espérances en rejetant sans phrases toutes les augmentations de traitement jusqu'à ce que l'équilibre du budget ait été rétabli,date peut-être lointaine. Les magistrats doivent-ils faire à leur rêve les adieux de Perrette ? Non, si, comme cela est certain, le Sénat est juste et bon. Le personnel judiciaire .soutient que, par 'suite d'une erreur fondamentale commise dans la loi de péréquation des traitements au ,,6_ octobre. 1919, ses appointements n'ont été majorés que de 25 à 50 alors que ceux des autres administrations l'ont été de 50 à 150 Les militaires, que nous ne faisons pas prlifflculté de mettre à part, mais qu'on «•̃-peut néanmoins retenir à titre de comparaison, auraient vu leurs soldes augmenter de 200 à 288 La commission qui a préparé cette loi semble avoir pris pour base de relèvement des traitements judiciaires non les chiffres fixés par la loi récente du 28 avril 1919, comme elle l'avait fait pour tous les autres fonctionnaires qui avaient été augmentés pendant la guerre, mais les chiffres des anciens traitements, qui remontaient à 1883 et à 1862,...