Extrait du journal

L'évacuation de la salle, fut précé- j dée d'une scène assez cocasse, lorsque le président demanda à Niez;sieurs tes savants » de venir exhiber leurs titres afin qu'ils puissent siéger s'ils étaient dignes de rester, à leur place. Ce fut la ruée vers le fauteuil présidentiel de-gens barbus ou à cri-; nières d'argent, vieux ou jeunes, en jaquette ou en tenue de sport. Kuerten contemplait 'ce spectacle toit au plafond et en se lissant les !Lorsqu'on, nous eut mis à la .porte, le vampire, assis dans sa boite com.'ne dans une chaire,. reprit fort librement, fort en possession. de son sujet, -sa conférence la avec combien de'détails à faire, frémir, auxquels je serais oblige d'appliquer de sévères censures, -et avec quel luxe d'aperçus psychologiques.. Le mot conférence- s'applique bien à cet exposé, tant il était limpide, bien équilibré et tenait compte de tous Jes aspects du problème.. Et ici une question se pose Kuerten a-t-il1 étudié les œuvres de tous 'ces Sachverstandigen, de tous ces experts présents dans la salle, et s'est-il fait un plaisir de les contenter, ou est-il vraiment, spontanément, pour tout dire sans chiqué ». une confirmation de leurs théories sur le crime, la puberté. le C'est ainsi que si les partisans de la psychanalyse glacent l'origine des passions criminelles' vers l'age de S ans, Kuerten leur- a donné pleine satisfaction, car sas crimes de prime enfance il ne les a pas seulement aperçus au cours de rêves malsains, il les a bel et bien accompli:...