Extrait du journal

La Grèce, comme, à la tln de juillet, je l'écrivais, de Nich et de Salonique, s'abandonnait à l'intrigue allemande. Les Russes évacuaient Lemberg et Varsovie, et, parmi des périls aujourd'hui conjurés, ils n'ignoraient, ni le plan concerté entre l'empereur et son compère de Sofia, ni les mouvements de troupes qui, s'accentuant du côté de) Belgrade, en préparaient l'exécution. Donc, l'atmosphère était chargée d'o.rage lorsque, le dimanche 8 août, je pénétrais à Bucarest dans la belle demeure patriarcale où M. Bratiano, non loin du monument élevé à la mémoire paternelle, a installé son influence dynastique, justifiée, en ce qui le concerne, par l'hérédité du talent. Ce fôur-là, le premier ministre, qui est un parfait guetteur de l'opportunité, souffrait d'un embarras extrême. Peut.être les faveurs tardives de l'Entente lui arrivaient-elles bien mal à propos, à l'heure inquiétante où les Russes étaient en retraite 1 Quoi qu'il en soit, M. Bratiano tint à me marquer, avec t l'insistance la plus aimable, son désir de voir « des relations de confiance j complète s'établir entre la France et la j Roumanie ». Il revendiquait pour lui) même une part de cette confiance, et se...