Extrait du journal

Ces divers phénomènes, si pénibles qu'ils soient, n'offrent pas, en général, de gravité pour qui a le cœur solide et les artères élastiques. Mais supposez un homme ayant passé la cinquantaine.plus ou moins poussif et emphysémateux déjà de pareils troubles circulatoires ne sont pas sans inconvénients. Supposezie'encore candidat à quelque affection cardiaque ou aortique, ayant « quelque chose » au, coeur ou aux artères, et aussitôt la situation devient sérieuse et même périlleuse. Et combien de gens aujourd'hui ont « quelque chose » au joœur ou aux artères sans s'en douter 1 L'artério-sclérose, que là goutte, l'al'coolisme. le tabagisme, le surmenage ont faite si précoce et si fréquente de nos jours, l'artério-sclérose, qui durcit et rétrécit avant l'âge nos artères, s'installe sournoisement et sans crier gare. Le muscle cardiaque continue à fournir sa tâche ordinaire tant qu'on ne lui demande pas un effort anormal. A la moindre fatigue, il se dérobe, et l'insuffisance circulatoire apparaît. On se croit plein de verdeur et de force, on monte d'un pied léger dans le funiculaire qui doit vous mener vers les joies, alpestres, et, au sommet, une syncope vous apprend que vous n'avez plus votre cœur de vingt ans....