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Le Matin, 15 mars 1927

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Le Matin
15 mars 1927


Extrait du journal

Et puis, en vérité, le sillon où chemine la vie est si étroit, qu'à s'ÿ confiner notre œil devenu myope risquerait de ne plus voir le vaste horizon d'alentour. Prenons par exemple la température. Que celle de notre corps croisse de 5 degrés et nous sommes morts qu'elle diminue de 5 degrés et nous seinmes .morts. -Que- celle du -milieu ambiant augmente ou diminue de 100 dégrés, et toute vie disparaît, Or 100 degrés, ce .n'est guère dans l'échelle des possibilités thermiques. Les physiciens ont accoutumé d'exprimer aujourd'hui celles-ci dans ce qu'ils appellent l'échelle absolue des températures. Etant donné que dans les conditions habituelles, pour chaque degré centigrade de plus ou de moins toute masse gazeuse se dilate ou se contracte d'une fraction de son volume égale à un deux-centsoixante-treizième, il s'ensuit qu'à 273 degrés au-dessous de zéro centigrade le volume des gaz serait énnulé 1-Il ne peut donc exister de température inférieure à –273° centigrades, et c'est celle-là qui est le zéro absolu, le zéro de l'échelle absolue, qui a, ainsi l'avantage de ne pas comporter de températures négatives....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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