Extrait du journal

Jamais auparavant on n'était parvenu aussi près de l'un ou de l'autre pôle.1 L'Américain Pëary, qui jusqu'ici détenait le record, était resté à 320 kilomètres du pôle nord. Une comparaison avec des distances familières met en évidence l'ampleur du progrès accompli parShackleton. La distance à laquelle il s'est arrêté du but correspond à celle de Paris à Abbeville, tandis que l'espace se parant le terminus de Peary du pôle arctique est, à dix kilomètres près, égal au trajet de. Paris à Bruxelles. Et cette victoire sans précédent a été remarquablement rapide. Alors que depuis un siècle innombrables ont été les assauts infructueux livrés au pôle nord, à la seconde tentative vers le pôle sud une large brèche a été ouverte et à la troisième la place sera sûrement emportée. Les deux pôles ne sont pas pareils. La raison de ce prompt succès est très, simple....