Extrait du journal

Fier et calme comme Dieu,, notre gui;(le parle du pouvoir surhumain des !:roues, des volants, des tours, des marteaux, dont il est maître. Dans le fracas du labeur infernal ses paroles se perdent au milieu des palpitations du fer et Sdu feu. L'homme est une créature misérable que la. moindre de ces màchine,s dévorerait en un instant, et c'est l'homtoe cependant, c'est l'esprit de l'homme qui a créé et dompté les monstres qui nous entourent. Les yeux clairs de notre Ingénieur nous le disent sans cesse. « Voyez-vous ces formidables organismes qui produisent les plus étonnants instruments de mort et de tourmente ? ¡Voyez-vous ces masses épileptiques dont la turbulence est régie par des lois ïie destruction et de violence établies par le destin Voyez-vous ces roues qui jamais ne s'arrêtent, qui sont plus fortes que la force de l'eau, de la flamïnë et de l'air ?, Voyez-vous ces lacs lde métal en fusion et ces cataractes de .lumière qu'aucun Dante n'aurait jamais imaginés ?. Voyez-vous ce vertige inextricable, incompréhensible, indéfinissable ?. Eh bien I tout cela est notre œujvre, tout obéit à notre volonté, tout se tneùt au gré de notre caprice divin. Nous. les savants, nous sommes les véritables divinités de la lutte. Ceux qui, 'dans les tranchées, manient les engins du cataclysme, ne sont que nos délégués sur la terre. L'âme de la guerre est ici, avec son énergie sublime et terrible. C'est ici que s'élabore le nouvel univers. C'est ici que se crée l'avenir. C'est ici ïfiue naît l'humanité de demain. »...