Extrait du journal

Le troisième acte des Oiseaux de passage- venait de finir. Nous étions encore tout émus, tout enfiévrés, ainsi qu'au sortir de quelque réunion où un apôtre passionné, avec des phrases sonores de Ici. de lumière, d'espoir, prêcha l'Lvandes jours meilleurs, évoqua la Cité Future. 11 eût été impossible, même aux plaisantins des couloirs, de parler d'autre chose que de cette scène poignante, où Vera Levanoff, si étrange, si féline, et Tatianà, si rude, si combative, si farouche, sœurs de -sacrifice et de révolte, l'une qu'enchante la. douceur d'aimer, qui aspire à être femme, qui songe à déserter la lutte, l'autre qui demeure lidèle à son rêve, qu'exalte le .mirage du martyre,qui ne veut pas avoir de sexe, qui ne se considère que comme une volonté et une énergie perpétuellement en action, semblent ne plus se comprendre, se. heurtent pour la première fois, se séparent dans un sanglot de détresse. dans le café du théâtre, entre deux bocks, tandis qu'à une table voisine Mendès corrigeait, d'une plume distraite, ses épreuves et ripostait aux paradoxes gouailleurs que lui décochait Courteline, de sa voix vrillante et enrouée, le proftssp tir X. dont le dernier livre sur les vibrations de la Terre est aussi troublant que n'importe quel roman de Wells, s'ë-...