Extrait du journal

à un fou, mais l'homme,, devant notre ahurissement, n'avait eu, pour nous, que de la pitié nous ignorions. le marronnier. .Mais .nous avions hâte de faire 'la connaissance d'un arbre qui; pour l'instant, nous paraissait aussi célèbre que le cèdre de de Jussieu. Notre interlocuteur nous le présenta. -r- Le voici, dit-il, en touchant du bout de sa canne un marronnier assez ordinaire et peu fleuri le dernier. d'une 'file, en bordure de. l'allée. On a construit, en ètfet, en partie, une' voie de garage pour les tramways, et le marronnier s'élève.au. beau milieu de ladite voie: Il ne manifeste ni pour ni contre les travaux à exécuter il oppose simplement une "force d'inertie contre laquellp toutes les autres forces sont venues se heurter. Mais,' enfin, monsieur, observons-nous, ce marronnier, on aurait pu l'enlever ? Oui, on aurait pu l'enlever, mais on ne Va pas fait assez tôt, et aujourd'hui il faut, pour cette opération, des formalités. Et les formalités, cela demande du temps. La Compagnie des omnibus a, paralt-il, oublié de noter cet arbre sur son tracé. Comme il n'y a pas d'arbre sur le. tracé, il ne saurait y en avoir sur le terrain. Or il y en a un sur le terrain cela est terriblement compliqué Et un arbre, au bois de Vincennes, ne peut être abattu que.par autorisation du conseil municipal de- la- Ville de Paris. Depuis deux mois dure cet état de choses. » Et voici comment, ajouta le vieux voyageur, à cause d'un marronnier, il 'ne saurait y avoir ni abri, ni w.-c., ni égout, ni voie de garage. Dans quel temps vivons-...