Extrait du journal

Il est terrible de penser que les neuf dixièmes des malheureux dont on déplore la perte douloureuse se sont tués pour une fauté de pilotage que commet un débutant. Cette faute, les aviateurs la connaissent bien. Au départ, lorsque l'avion s'élève, le moteur bafouille. Le piloté se rend compte qu il ne peut -voler. Au lieu d'aller atterrir en droite ligne dans un champ voisin il craint de se faire réprimander s'il àblme 1 appareil sur un terrain peu propice il cherche à virer pour revenir à l'aérodrome. C est alors l'accident fatal. Dans le virage, l'appareil e.e met en perte de vitesse, l'équilibre est rompu, J'avion glisse sur l'aile, tombe comme une masse, choit au soi et se brise, entraînant avec lui son équipage qui se blesse grièvement ou succombe. Les terrains sont trop étroits à Luxeuil, à Frescaty, à Malzéville, dit-on encore. Les départs et les atterrissages sont dangereux' Eh bien ? Envoyez les braves pilotes, dont le dévouement n'est pas à discuter, envoyez-les parfaire leur habileté au-dessus des vastes plaines de Mourmelon, d'Etampes ou d'Istres. Faites-leur confiance ils reviendront avec un solide bagage de connaissances nouvelles:...