Extrait du journal

Ajoutez à cela que nous avons doublé 13 dimanche du jour du Sabbat. La Chambre, ne « fait «pas le lundi comme les ouvriers paresseux. Mais elle « fait n régulièrehent le samedi, ce qui revient au même. Dès le vendredi soir, chacun trend le train, et la plupart ne sont pas rentrés de trois jours. Si vous mettez tout cela bout à bout, vous n'aurez pas tort d'en conclure que les députés ne siègent qu'à leurs moments perdus. J'ai eu la curiosité de faire le compte nous ^vonseu soixante-dix jours de séânces çn six mois moins que de jours de congé. Aussi quand j'ai demandé à mes collègues de rester quinze jours de plus, pour conserver leur dernière chance de faire aboutir la réforme fiscale, une majorité d'une cinquantaine de voix m'a répondu qu'il était enfin temps pour la chambre de prendre un peu de repos. De repos Le mot est injuste et il n'y e pas l'ombre de fainéantise dans cet absentéisme perpétuel du Parlement. Je vois mes collègues l'oeuvre ils s'exténuent à rédiger leur correspondance de bureaux de tabacs, de recettes buralistes, etc.». Et ils ont en à peine un instant pour déjeuner toute la matinée, ils ont couru les antichambres des ministères. Croyez-vous que ce soit par plaisir qu'ils passent deux nuits en chemin de fer chaque semaine ? Point du tout c'est qu'ils vont sur place prendre les corvées dont on veut les charger....