Extrait du journal

Considérez une université américaine tout près des chambres des étudiants un terrain d'entraînement avec un manager expérimenté la ville est souvent à dix ou quinze, kilomètres. Chaque .jour les jeunes gens vont travailler aux sports. Dès le début on leur apprend la théorie, on iierleur. laissëpasser aucun faux mouvement, et surtout on commence par les développer d'une façon générale j'ai été agréablement surpris de constater que leurs coureurs,. leurs sauteurs, tous d'ailleurs, sont des athlètes complets qui ne font.point pitié comme la plupart de nos champions. Mais il est un point important les Américains victorieux ici seraient des vieux chez nous Sheppard a vingt-huit ans, Rosé vingtsix, Mac Grath vingt-huit, Craight vingttrois'; seul • Meredith se distingue un peu avec ses dix-huit ans. Il n'en est .qu'à ses débuts et nous le verrons encoré longtemps. Mais en général les .Américains n'arrivent à leur pleine forme, que vers vingt-trois ou vingt-quatre ans.. Chez nous, à cet âge, on commence à songer à la retraite -si on ne l'a pas déjà prise. Mais surtout les Français font du sport saris aucun conseil, sans aucune autre ambition que de briller un peu dans un championnat régional. Les concurrents sont rares, l'émulation n'existe pour ainsi dire pas. Dans .une université américaine, un champion du monde est un personnage important on le connaît, on l'admire l'entraîneur le soigne particulièrement il négligera au besoin tout le reste pour améliorer sa forme et éviter la défaite. Le contact journalier avec ses camarades l'entretient dans l'état d'esprit nécessaire. Il sait que le succès dans les sports lui amènera peutêtre la fortune. Il profitera tout naturellement des facilités que lui offrent les universités américaines pour aller chaque matin ou chaque soir à la piste toute proche....