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Le Matin, 17 mars 1905

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Le Matin
17 mars 1905


Extrait du journal

II n'est pas impossible que lé vieil axiome « C'est de la discussion que jaillit la lumière » s'applique aux peuples icmme il s'applique aux individu!. Avant-hier; nous disions savoir que la Russie ne serait pas opposée à la paix si elle avait là certitude que son adversaire ne lui réclamât pas d'indemnité en argent et n'exigeât pas d'elle un abaissement moral. Hier, nous enregistrions la réponse du Japon, à savoir qu'à l'heure actuelle plus de 100,000 prisonniers russes sont gardés à Sa.se.bo, à Yokohama, à Kobe, et que la Russie ne pou-, vait raisonnablement prétendre ne pas même verser d'indemnité pour l'entretien de ces-100,000 hommes. On fait aujourd'hui observer, dans les milieux rus. ses, que ce point tout spécial a été réglé par la conférence de La Ilaye il y a, en effet,1 été formellement décidé qu'en lemps de guerre les frais nécessités par la nourriture, l'entretien et la subsistance de prisonniers seraient toujours à la charge de. la nation à laquelle ces prisonniers appartenaient....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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