Extrait du journal

BRUXELLES, 16 octobre. Par téléphone. il y a, nous l'avons expliqué, deux manières de dresser le bilan des élections municipales qui ont eu lieu aujourd'hui. Si on prend pour ,point de comparaison les chiffres du dernier scrutin municipal, qui date de 1932, Rex peut évidemment porter à son actif de nombreuses victoires. En 1932, il n'existait pas. Ses représentants entrent aujourd'hui dans de nombreux conseils municipaux. Chaque siège emporté est un,gain net pour le mouvement créé par M. Degrelle. Mais si, pour degager l'évolution de l'esprit public, on se réfère aux résultats des élections législatives de 1936 (Chambre et Sénat), les premières où Rex affronta la bataille, les résultats rexistes apparaissent beaucoup moins brillants. Le corps électoral n'est pas identique dans les deux cas. Aux élections municipales, les femmes voCént, tandis qu'elles sont écartées des urnes aux élections législatives. Il faut donc raisonner sur des proportions. Celles-ci indiquent que Rex ne maintient pas en 1938 ses positions de 1936. Dans quelle mesure recule-t-il ? Peut-être un tiers, mais il est impossible de le dire avec certitude, car en ce moment on ne connaît encore le résultat complet d'aucune grande ville. Le dépouillement est. en effet, fort laborieux, l'électeur ayant la faculté de panacher, c'est-à-dire de voter à la fois pour des candidats de plusieurs listes à concurrence du nombre de sièges à pourvoir. ) Un autre parti, qui voit dïmi-1 nuer plus ou moins le chiffre de ses effectifs, c'est le parti nationalflamand, partisan de la séparation administrative entre la Wallonie et la Flandre....