Extrait du journal

Cette Bellissime n'était autre que le Doyenné-d'Eté. Elle arrivait à maturité & la fin d'août et au commencement de septembre, et devait être aussitôt mangée car, pour peu qu'elle fût cariée sur un point, le fruit tout entier en contractait un tel goût d'amertume qu'il n'était plus possible de l'avaler. Mais,, quand on la prenait à point, la Bellissime était la plus délicate, la plus fine et la plus exquise de toutes les poires. Malheureusement, si j'en parle ainsi au passé, c'est parce que, devenue encore plus rare que laFrangipane,je la considère comme à peu près complètement disparue. Du reste, ces poires d'été n'étaient là que pour amuser le tapis, en attendant les espèces d'automne et d'hiver qui, avec cinq à six variétés de pommes choisies, composaient exclusivement les grands approvisionnements de la maison....