Extrait du journal

Comme il pouvait paraître étrange qu'un officier général-, réputé comme un maître dans la cayalerie, titulaire de son grade de divisionnaire depuis dix-ans, occupant sur là liste d'ancienneté le numéro 8, commandeur de la Légion d'Honneur, se retirât sans avoir jamais.été appelé au commandement d'une'division de cavalerie ou d'un corps d'armée, mais après avoir été éliminé de la présidence du comité de son arme et sans obtenir la croix de grand-officier, nous nous sommes autorisé de vieilles et affectueuses relations de! subordonné à supérieur hiérarchique pour éclaircir les causes de cet ostracisme persistant. Il me semble; nous a déclare le général Grandin, que je ne mériterais pas 1 honneur d'aVoir été, pendant quarante-six ans, «ond'ticteuT d'hommes, si je ne savais que subir l'injustice en. silence est le premier des devoirs de l'état militaire. Il me suffisait, d'ailleurs, de regarder en arrière pour compter ceux de mes frères d'armes que j'ai dépassés et qui valaient autant, sinon plus que moi. Au surplus, je me considère comme du nombre des heureux, puisque je me retire avec un grade que bien peu atteignent....