Extrait du journal

tout cas ne pouvaient manquer de ressentir dans les circonstances. Les ministres ont pour eux, dans leur décision contre les sanctions, le conseil central conservateur, c'est-à-dire tout ce que le Parlement et le pays contiennent de députés et de citoyens aux convictions conservatrices. Ils ont aussi pour eux les dominions, sauf l'Afrique du Sud. les industriels et les commerçants. Mais le Labour Barty, les libéraux, un bon nombre des universitaires et les Eglises protestantes, même s'ils ne peuvent plus aujourd'hui mobiliser l'opinion publique pour le maintien des sanctions, ne ménagent pas leurs sarcasmes pour un gouvernement qui se -voit obligé de reconnaître devant' le monde qu'il s'était lamentablement trompé. Les femmes libérales, réunies aujourd'hui à Londres, ont prononcé des paroles amères à l'adresse d'un cabinet pareil à un navire sans pilote. Des orateurs travaillistes et non des moindres se sont moqués ouvertement de M. Baldwin, « l'homme aux lèvres scellées comme ils l'appellent toujours depuis l'incident des propositions Laval-Hoare. Enfin, les plus chauds partisans de la levée des sanctions s'attaquent personnellement à M. Eden. Ils disent qu'il est inadmissible que celui-ci, après avoir prêché à Genève une violente croisade sanctionniste, reste aujourd'hui* au Foreign Office et continue à représenter la Grande-Bretagne à la S. D. N. (Voir la suite en Dernière Heure) DEUX CAMIONS SE -HEUR'TENT EN FORET DE CRECY...