Extrait du journal

A cette question, pourtant primordiale, la science moderne répond catégoriCe n'est donc pas la peine de tomber en pâmoison comme la plupart des débuiants en astronomie devant ces chiffres énormes. à faire, pélir tous tes ministres des finances, ou même les trésoriers du régime -bolclievik, ces chiftrès que- de savants professeurs se plaisent à étaler devant un auditoire ébaubi, ou des lecteurs ingénus. Savoir mesurer le pourtour de cette petite boule qu'on appelle la Terre, depuis quelques générations à peine, et annoncer que la distance de telle nébuleuse spirale est de J 0.000,000,000.000.000.000 (dix-neuf zéros, excusez du peu) de kilomètres, cela n'a-t-il pas l'air d'une plaisanterie ? L'univers, tel qu'il s'offre à nos yeux, se comporte 'comme un vaste palais de mirages et le mieux qu'on en puisse espérer, c'est que ce que l'on est convenu d'appeler la courbure de l'espace et du temps y soit à peu près constante mais au fond, on n'en sait rien. Ce que l'on sait, par contre (c'est même une des rares choses que l'on sache à peu près), c'est que, sur une très longue distanee, un rayon lumineux ne progresse certainement pas en ligne droite bien qu'en chacun des points de son parcours, et quelle que soit la précision des mesures, un observateur le verra iroit commé un I....