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Le Matin, 19 octobre 1895

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Le Matin
19 octobre 1895


Extrait du journal

A l'expose des faits que nous lui, avons rappelé, M. Ribot a répondu 1° que le préfet niait absolument, et il nous a donné lecture de la dépêche préfectorale, qu'aucune charge ait eu lieu; 2* que le procureur de la République, dans un rapport dont M. Trarieux doit communiquer un extrait à la presse, niait également avoir prononcé la phrase visant Jaurès, rapportée par M. le sénateur Ranc et reproduite dans le manifeste 3» que le gouvernement ne permettrait pas qu'on donnât à l'article 414 une extension abusive, et que si les trésoriers du comité de défense n'avaient fait que remettre aux ouvriers étrangers à la locahté des fonds pour leur rapatriement, ils seraient immédiatement mis en liberté. Nous avons signalé à M. le président du conseil que des documents saisis auraient été, le lendemain, publiés par le journal de Rességuier. M. Ribot nous a répondu qu'une enquête allait être faite sur ce point. Il nous a également promis qu'il allait examiner le cas du percepteur de Carmaux, qui est directetement sous ses ordres....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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