Extrait du journal
L'évacuation de Tourcoing et de Roubaix était le corollaire forcé de celle de Lille, les Allemands n'ayant continué à tenir ces deux grandes cités industrielles que pour mieux couvrir, contre la 26 armée britanniques débouchant de Menin et de Gomines, la retraite de l'armée von Quasi en direction générale de Tournai. Cette évacuation est maintenant un fait accompli. De plus, la délivrance des dernières villes et des populeuses localités de la Flandre française peut être envisaeée à brève échéance. L'ennemi, en effet, entre la Lys et la Sensée, se replie partout vers l'est. La 5' armée britannique, encadrée par la 2* et la i™ armée, se rapproche de la voie ferrée Tourcoing-Denain. ne sera bientôt à Orchies, à Mat-chiennes, à Amené. Certains indices, d'autre part, laissent supposer que les Allemands se préparent à l'abandon de Valenciennes mais sur ce point particulier, il y a lieu d'attendre car de durs combats continuent en certains secteurs de la retraite allemande, de puissantes arrière-gardes s'opposant à la poursuite des alliés. Maintenant Ludendorff déploie les meilleures parmi ses troupes, non plus pour mener l'offensive fraîche et joyeuse, mais bien pour conjurer la débâcle redoutée. Et ,ses regardes anxieux doivent spécialement se tourner vers la Belgique, alors que, la cause étant déflnitivement perdue. Bruges la: silencieuse va r'etentir de vivats en recevant son roi libéraCependant si; comme il est nécessaire, on embrasse de manière constante l'ensemble de la bataille, on acquiert à nouveau la certitude que la dislocation du front allemand non seulement s'aggrave de jour en jour, mais encore devient irrémédiable. Pour soutenir avec avantage une nouvelle lutte défensive ordonnée, l'état-major impérial devrait pouvoir désaccrocher ses armées et les ramener loin en arrière pour recouvrer ainsi une liberté de manœuvre lui permettant, dans un regroupement de ses forces, un rétablissement raisonné de sa ligne. Or, semblable faculté, il ne la possède pas et il eu est réduit à des résistances fragmentées qui cèdent les unes après les autres....
À propos
Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».
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