Extrait du journal

Chez les modérés, la situation apparaît-comme plus complexe ils semblent à l'heure actuelle partagés en trois tendances. Il y a ceux qui maintiennent leur position de méfiance ou d'hostilité et que les événements du 6 février ont cristallisés dans cette attitùde il serait souhaitable que l'on pût attendre d'eux que d'ici au 7 octobre ils eussent modifié leur point de vue. Il y a, par ailleurs, ceux qui constituent l'aile gauche des partis modérés et qui ne se refuseraient pas à considérer comme souhaitable et possible une alliance avec le parti radical-socialiste, voire une fusion dans une formule de tiers parti ou de concentration perma^nente. Sans discuter au fond cette manière de voir, on doit reconnaitre que la réalisation d'un tel objectif ne saurait relever du présent immédiat et qu'il serait quelque peu prématuré de chercher à donner à ce projet un tour trop précis. Il y a enfin ceux, et ils paraissent les plus nombreux, qui souhaiteraient, tant que durera le front commun, qu'intervint entre les partis d'ordre une entente qui, laissant intactes les doctrines et les résolutions maintes fois affirmées de voir la France décidée à écarter de sa route les mauvais bergers quels qu'ils fussent, poursuivre son destin de propreté, de justice et d'honneur, n'aurait comme objectif que la conclusion d'une trêve assez semblable à celle qu'ont signée les socialistes et les communistes...