Extrait du journal

.Il en est tout autrement pour l'Italie. Ce n'est point, comme nous, une majoration qu'elle redoute, mais, si l'on peut dire, l'ensemble de la note à naver, dont jusciu'à présent elle n'avait nul souci. Le cas est très subtil et mérite un examen réfléchi, indispensable à une juste compréhension de la manœuvre qui se développe. D'après lés renseignements d'excellente source qui me parviennent, ce n'est point tant la crainte d'une frontière commune.avec un Reich agrandi, qui anime l'Italie, mais beaucoup plus. l'appréhension des conséquences diplomatiques qui en découleraient immanquablement. C'est un facteur psychologique qui explique bien des choses et qu'il faudrait se garder de négliger. L'Italie redoute l'Anschluss avant tout. parce qu'il l'emprisonherait fatalement dans une étroite solidarité avec 'd'autres puissances également limitrophes. Elle ne veut pas être réduite au rôle d'une sœur latine prenons-en notre parti, ce .terme lui 'répugne 'contrainte par la loi suprême d'une géographie nouvelle, à çoonérer sur un nied d'égalité contre une menace commune. Elle désire sauvegarder son droit à l'initiative- individuelle, présentée pour l'usage interne comme dirigeante. C'est la rançon d'un régimè d'autorité personnelle, fondé plus que tout autre sur l'exaltation du prestige....