Extrait du journal

Si. cette infâme camelote ne pourrit pas la France autant qu'on le pourrait craindre, c'est parce que le public de chez nous l'ignore, ou, tout au moins, l'a en horreur et la méprise. C'est surtout pour l'exportation qu'elle est clandestinement fabriquée. Du reste, bien qu'elle utilise notre langue comme pour salir le beau et noble pavillon dont elle se couvre -cette immonde industrie se perpètre le plus souvent au dehors. Certes, comme tous les autres peuples, nous avons nos pornographes, qui sévissent sur place. Tout de même, la stricte vérité nous donne le droit de dire que, le plus souvent, c'est par des livres écrits et imprimés hors de France, en des sen-tines bien connues, que la littérature .française, que le génie français risquent d'être discrédités dans le monde. Qu'il vienne du dedans ou du dehors, .ce perpétuel attentat contre la dignité et la noblesse de notre pays a trop duré. Avec une bonne grâce excessive, nous avons fait preuve de cette longanimité des forts, qui ont le sentiment de leur vigueur, de leur œuvre saine et féconde, de leur bienfaisante influence. Mais le mal s'étend. Il n'est pas douteux que la pacotille pornographique, dont certains mercaittis de chez nous sont responsables, que les abjections fabriquées hors de chez nous en notre langue ne soient insidieusement exploitées contre le prestige de .la France....