Extrait du journal

Notre gouvernement persiste à ne pas voir k l'opportunité de soumettre, comme le gouvernement de Berne le désire, la question des zones à la cour internationale de justice de la Haye ou à tout autre organisme d'arbitrage. La France estime qu'il n'y a pas conflit entre elle'Et la Suisse. Elle se borne i à attendre que cette dernière: fasse des propositions, puisque par référendum, les électeurs suisses ont repoussé la convention proposée- par lé gouvernement français. Le fait même que l'on estime au Quaid'Orsay, que les négociations doivent conti. nuer indique clairement que nous ne voyons aucune menace de rupture susceptible de rendre utile l'intervention d'un tiers. Le gouvernement helvétique, d'autre part, ne saurait, en effet, discuter yalablement le principe même de la suppression des zones. Instituées en ,1815. et 1816. par un accord entre un certain nombre de puissances, parmi lesquelles la Suisse ne figurait pas, les zones ont été supprimées en 1919 par l'article 435 du traité de Versailles, signé par les mêmes puissances qui 's'étaient, un siècle auparavant, accordées pour :es créer. Ce qui doit être réglé d'un commun accord entre Paris et Berne, c'est le nouveau régime de ces-régions de la Haute-Savoie et du pays de Gex, si intimement liées au point 'de vue économique avec Genève. A cet égard, nos suggestions avant été repoussées, il appartient a la Suisse de formuler les siennes avec précision....