Extrait du journal

La vie est chère, au Rand. J'ai sous les yeux le budget d'un ouvrier, employé dans une miné et logeante Johannesburg. C'est un homme rangé, d'habitudes modestes, marié et père d'un enfant en bas âge. Il gagne 625 francs par mois. Son livre de ménage est tenu avec un ordre parfait, et j'y relève, pour un trimestre, une dépense de 1,630 francs. Je remarque que ce total ne contieai pas un centime pour frais de voyage 00 divertissements, que la noté.du. pharmacien y figure pour la sommedel2fr. -80; je ne vois représentés dans ce compte que les objets, indispensables: logement, alimentation, linge et vêtements, chauffage, etc. J'en conclus qu'une économie de 82 francs par mois, sur laquelle il faut imputer encore les dépenses imprévues de déplacement, de maladie ou de chômage; n'offre rien d'exagéré. Je sais bien que certaines Compagnies, si tuées loin delà ville, offrent à leurs ouvriers le boarding, c'est-à-dire la nourriture et le logement, au prix de 150 ou 200 francs par mois, mais ces ouvriers doivent être célibataires; et,- d'ailleurs, on ne s'avisera jamais de prendre pour la règle ce qui n'est qu'accidentel. Ce ne sont pas les économats industriels qui fixent le prix des denrées et servent d'indication à calculer les frais de vie d'une communauté ouvrière....