Extrait du journal

« Nous avons, rappelle-t-il, investi, avant guerre, 81 milliards de francs à l'étranger, dont 40 en fonds d'Etats, 34 1/2 en obligations et 61/2 en actions ces 81 milliards représentent 510 milliards de nos francs dévalués et il s'y ajoute quelque 214 milliards d'intérêts impayés. Cette masse énorme d'argent est « gelée » ne serait-ce pas le moment, quand nous nous débattons dans des difficultés inextricables, de tenter de faire rentrer une partie, si faible soit-elle, des milliards qui nous sont dus ? » Ce serait, en tout cas, le moment de ne pas favoriser par des échanges commerciaux les plus mauvais de nos débiteurs. Exemple la balance commerciale franco-soviétique s'est soldée, en 1936, par un profit de 400 millions en faveur de Moscou. Ne serait-il pas au moins logique, quand la Russie nous doit des dizaines de milliards, que les accords'commerciaux avec elle soient à notre avantage ? Autre exemple nous venons de passer des traités de commerce avec la Yougoslavie, le Chili, la Hongrie. S'y est-on au moin» préoccupé des créances de notre épargne ?...