Extrait du journal

Nous avons fait apposer hier quinze cents affiches, dans les quartiers de Paris contaminés par les sources de l'Avre, pour recommander aux habitants de faire bouillir leur eau, et si nous n'en avons pas mis davantage, c'est que le Timbre, administration d'Etat qui a pour but de taxer chaque bout de papier collé sur les murs, n'a pu nous livrer un plus grand nombre d'estampilles.^ Enfin, monsieur de Selves, si le Matin n'a pas fait plus tût votre devoir, s'il ne s'est pas résolu plus tôt à ce coûteux affichage, c'est qu'il espérait que vous auriez plus tôt cessé de mentir, ou, si vous aimez mieux, d'apporter, soit à la tribune, soit dans vos entretiens avec les représentants de la cité, les sinistres facéties des Bechmann et des A.-J. Martin. Monsieur de Selves,, monsieur de Selves 1 nous comprenons parfaitement que ce sont eux qui ont menti par votre bouche, mais alors, dites-le nous si ce n'est pour le préfet, que ce soit au moins pour l'honneur de la préfecture de la Seine faites-nous encore cet aveu Vous voyez bien que vous êtes débordé I Vous avez voulu vous taire, et voilà que, parce que nous avons parlé, tout se lève, tout crie autour de vous 1 A la Chambre aujourd'hui, au conseil municipal hier, dans les conseils d'hygiène, jusque dans le sanctuaire doctrinal et administratif de M. Monod, il n'y a plus qu'un geste celui qui vous condamne, parce qu'il n'y a plus qu'une parole vous avez menti 1...