Extrait du journal

D'où venait-il ? Des récifs de dorait empourprés comme de 'beaux fruits et comme eux noués en grappe ? Des parterres immenses .?/ Des arbres magnifiques et ^ombres ? De la terre même, plus chaude et plus heureuse qu'ail.Personne n'aurait su le -dire et, 'd'aiUpura,» pp.rsnnnp. ne- se- le demandait. Nous aspirions, ravis, le baume végétal que la brise poussait jusqu'au pont nous admiribhs les enfants nus et musclés qui pagayaient doucement sur leurs petites pirogues, posées à plat sur l'eau ainsi que des feuilles brunes. Bientôt, grâce à l'une d'elles, je gagnai le rivage. Des 'Américains, pleins d'attentions, a' qui j'avais été recommandé de San-Francisco, m'attendaient sur, le- quai. Je fus sensible à leur bonne grâce, à leur désir d'hospitalité, mais l'idée de boire des cocktails, d'entendre des airs syncopés,' de danser avec des jeunes femmes belles, meis trépidantes, me fut insupportable. Ce premier soir hawaïen, ce souffle de printemps 'miraculeux m'attiraient loin des maisons, loin des habitudes des' hommes de race blanche. Je ne me rappelle plus quel prétexte je trouvai pour me libérer et pour m'enfoncer soudain et seul sous les frondaisons qui bordaient le rivage. Les premières ombres de-' là nuit, prenaient une transparence bleuâtre. La lune surgissait dans un ciel adorable, plus plein que celui de l'aurore. La chaleur du soleil s'évaporait doucement des terrasses/des bungalows. x*x...