Extrait du journal

Des leçons d'hèpie Une lettre du ministres dèmguerre FAITS D'ARMES AN Les actes d'héroïsme ne se comptent plus autour de Verdun. Nous en connaissons quelques-uns par des citations ̃ 'à l'ordre du jour. Nous en ignorons le plus grand nombre, les faits d'armes collectifs, ceux d'un régiment, d'une brigade ou d'une division, parce que les communiqués, seuls rapports officiels de guerre, taisent systématiquement les numéros des unüés engagées. Ne pourrait-on pas cependant, lorsqu'une de ces unités décide du succès par une téna• cité ou une offensive dignes d'admiration, faire connaître ses titres de gloire? Il arrive que des correspondants, mal informés, n'en racontent pas moins certains épisodes sur la foi d'un témoignage d'occasion et attribuent, par erreur, un haut fait à un corps qui n'assistait même pas à l'action. Aucune rec-. tification n'est faite. Une sorte d'injustice, comme disent de braves soldats qui s'en émeuvent, se trouve ainsi commise et, dans un pays tel que le nôtre qui a horreur de l'injustice, les réclamations s'élèvent, et ces réclamations sont fondées. J'adressai donc à leur sujet une question à M. le ministre de la guerre. La réponse que je reçois ne nous donne pas entière satisfaction « A plusieurs reprises déjà, écrit le générale Roques, la question a été examinée avec le désir de la résoudre dans le sens que vous indiquez mais il a été reconnu chaque fois qu'en principe, et sauf dans des cas exceptionnels, des raisons d'ordre supérieur ne permettent pas de donner au public les indications auxquelles il attacherait un si légitime intérêt....