Extrait du journal

J'ai dit. plus haut que ma sympathie Irait à tous les talents. Les maîtres, les "• arrivés, de réputation glorieuse et consacrée, trouveront près de nous empressement et déférence je serai toujours heureux d'inscrire au répertoire de l'Opéra les fruits de leur belle maturité. Quant aux jeunes, aux nouveaux d'hier et même de demain, tous je les appelle je me dois de les faire connaître au pu• blic, à leurs confrères, à eux-mêmes. Dans nos projets, soumis au ministre il y a Dlusieurs mois, je lui faisais remarquer l'injustice et la mesquinerie du sort à l'égard des prix de Rome. M. Briand s'en est déjà préoccupé. L'Etat crée chaque année un ou deux prix de Rome or, d'après son cahier des charges, l'Opéra n'est tenu de jouer nn lauréat que tous les deux ans d'où cinquante pour cent d'entre eux exclus fatalement de la liste des élus. De plus, ceux qui sont joués, forcés d'attendu souvent et longtemps leur tour, arrivent déjà découragés, fatigués. L'ironie du )| sort leur accole l'épithète de jeunes,alors que leurs œuvres sont déjà vieillies, démodées et que, jetées dans le courant qui emporte si vite le monde musical à notre époque, elles y sombrent à jamais. C'est pour cela que, prix de Rome ou non, tous les compositeurs doivent ̃yecevoir à l'Opéra la plus large hospitalité. Nous la leur promettons....