Extrait du journal

président de la Société des gens de lettres C'est la Société des gens de lettres qui a pris l'initiative de ce vigoureux effort en faveur des écrivains. La question de la propriété littéraire et du domaine public est un de ses soucis constants. Elle s'honore de compter parmi ses membres quelques hommes tels que MM. Jules Mary, Paul Robiquet, Pierre Sales, Marc Mario, Jules Clère, par exemple, qui se sont toujours préoccupés d'étendre nos garanties et nos droits. S'ils ne révélaient pas au grand. public leurs travaux, c'est que longtemps ils sentirent l'opinion .rebelle à leurs espérances. «Mais lorsque, après l'œuvre de Balzac, celle d'Alfred de Musset tomba dans le dõ maine public, le bon sens et l'esprit de justice d'es Français semblèrent s'émouvoir. '̃' » Alors, l'un des membres du comité, M. Jules Bois, fit très justement remarquer que nous devions profiter de ce frémissement pour obtenir satisfaction. On l'approuva. Le ministre de l'instruction publique, qui était alors M. Briand, fut saisi. Il porte trop d'intérêt aux lettres et a trop le sentiment de la justice pour rester indifférent à nos raisons. Aussi s'empressa-t-il de nommer une commission pour l'étude de toutes les ̃ quastions relatives, la, propriété littéraire. Bon successeur, M. Gaston Doumergue, qui a la même sympathie agissante pour les écrivains et un égal sentiment de la justice, réunit et préside aujourd'hui même cette commission....