Extrait du journal

Allez dans ces places où quelques baraques en bois tiennent lieu de boutiques, allez à ce marché libre où, à la grande colère des purs marxistes, contraints de faire bon cœur contre mauvaise fortune, survit la très capitaliste loi de l'offre et de la demande. H y a. foule. Une foule bigarrée y grouille," où tous les élêïhents de la population sont représentés. La femme du technicien", à 500 ou, 600 roubles, par mois, y voisine avec celle du balayeur à 80 roubles par mois, et toutes se tournent vers la femme des champs venue écouler quelques-uns des produits' de la terre. Etrange marché d'ailleurs, qui ressemble à notre marché « aux pucés avec cette différence pourtant que les vendeurs ne sont point, cette fois, nos Crainquebilles professionnels, mais bien l'ensemble des citoyens soviétiques, soucieux d'écouler un objet ou des denrées, dont ils préfèrent se priver pour pouvoir acheter d'autres objets ou d'autres denrées dont ils ont encore plus besoin....