Extrait du journal

Mais ce qu'on redoute par-dessus tout, c'est notre orgueil. Les Germains sont persuadés que, nous faisant illusion sur la solidité des accords avec le tsar, nous allons redevenir insupportables et menaçants, comme sous .Louis XIV, Napoléon 1er ou Napoléon Ils nous voient déjà nous mêlant de toutes les questions, exigeants, provocants, hautains dans toutes les négociations internationales. A l'unanimité, ils déclarent que les fêtes de Paris sont. un dangar pour la paix universelle. Ils aperçoivent la guerre à courte échéarice. Mais cette prévision les épouvante. Ce n'est plus le peuple pauvre, gueux, affamé de conquêtes, prêt à se ruer sur toutes les proies, qui existait avant -1870. L'Allemand du Nord a travaillé, non saris succès, à s'enrichir pai' 1 agriculture, l'industrie, et surtout le commerce. Il demande la paix, la paix quand-même. Il a confiance encore, dans son armée, dans ses admirables chemins de fer mais il a quelque doute sur la valeur de ses nouveaux On croit que, pour la. France, l'alliance franco-russe n'a qu'un objet, qu'une signification l'espoir de la revanche. On proclame que la France, redevenue forte et appuyée sur la Russie, est un danger pour l'Allemagne. Au delà du Rhin, la susceptibilité est éveillée. On redoute le tumultus gallicus....