Extrait du journal

'Lors,qu'on,est à la tête.d'une grande affaire, il n'est évidemment pas toujours faciale d'obtenir que tout le monde soit d'accord, n y a généralement deux groupes d'hommes en présence, qui ont deux tendances contraires les uns, qui forment la majorité, sont conservateurs par instinct et par raison ils ne veulent pas qu'on 'change quoi que ce soit 'à' ce qui existe,, ni que l'on risque rien des résultats acquise les autres, qui sont en ;ninorité, sont généralement les jeunes': ifs sont impétueux et audacieux ils .veulent accomplir des exploits et les accomplir rapidement ils ne redoutent aucun travail ni aucune responsabilité ce sont?ceux que j'appellerais volontiers les progressistes. Je me rappelle un cas particulier, où, dans notre, assemblée, conservateurs et progressistes se trouvèrent un jour face à face et/oÙ se livra une des batailles les plus chaudes de notre histoire. Il s'agissait d'apporter à notre entreprise une amélioration considérable mais cette amélioration nécessitait une ^dépense enorme «^lirrze millions de francs, je crois. Nous en avions parlé. et reparlé,, discuté les bons et les mauvais côtés, et nous étions peu à peu arrivés à cette conclusion que l'amélioration serait non seulement profitable, mais qu'elle était absolument indispensable si nous voulions conserver la tête de l'industrie du pétrole. Petit. à petit, nous nous étions tous mis d'accord, sauf pourtant avec un rlé mes associés, qui avait une fortune large et prospère, mais qui, en sa qualité de conservateur endurci, s'opposait, de toutes ses forces à cé qu'on remanie et. qu'on change quoi qye ce soit. En vain avions-nous tous essayé de .le pèrsuader, il était inébranlable. Je le vois encore d'ici, debout, ferme comme un x.oc, les mains dans les poches, la tête rejetée en arrière, et criant de tout son corps...