Extrait du journal

Je dois vous dire, mademoiselle, que vous me mettez dans une drôle de si•iuation. Je ne sais vraiment pas de che. min avec votre lettre, car c'est assez gênant, ce que vous me demandez. Puisque vous avez un fiancé, vous devez mieux savoir que moi si vous devez le marier. C'est vous toute seule, n'estce pas, qui devez devenir sa femme? Alors c'est à vous toute seule de savoir s'il faut aller avec lui sur l'hôtel de ville. Quand vous avez faim et que vous entrez dans un restaurant, vous regardez dans la carte ce qui ira bien à votre es-" tomac. Il y a des plats que vous n'avez pas de goût pour il y en a aussi que vous dites a Tiens, ça je mangerais 'bien! » Eh bien, un fiancé, cest la même chose. Il y en a qu'on a envie de prendre et d'autres qu'on a envie de ne pas prendre. Si vous prenez un que .vous n'aviez pas envie de prendre, vous s mordez dedans et ça ne passe pas. Vous repoussez votre assiette, vous laissez tomber- la fourchette, et vous appelez le garçon pour l'addition. Quelquefois vcrls prenez vite un dessert pour vous nourrir. Mais ça ne nourrit pas. Et puis, si on veut rester honnête, il ne faut jamais prendre de dessert. On se contente du plat de résistance. Je ne sais pas si vous comprenez bien ce que eux dire....