Extrait du journal

forment en s'enroulant les corps gigantesques. Près des projectiles digues de pareils monstres, s'alignent à l'infini les obus de tous les calibres. Ils s'en vont au contrôle, et puis à la bataille, au sortir des ateliers pleins de fièvre et de bruit où les doigts agiles des marhines impriment au métal toutes, les formes meurtrières. Dans l'immense cité, les usines succèdent aux usines, les rues s'allongent à l'infini entre des murs sombres qu'on prendrait pour des murs .de couvents. De petites portes s'ouvrent (sur. l'une d'elle on me montre en riant une inscription française fermez la porte, s'il vous plaît 1) et soudain c'est, dans d'immenses halls, un tapage, de foudre. Toujours l'obus et le canon 1 Vnilà des batteries d'artillerie complètes prêtes à partir pour le front ailleurs, des forges pour dompter la matière, des machines automatiques pour la ciseler, pour rayer les tubes, donner aux bagues de cuivre le fini d'un bijou, et partout, chez ces ouvriers, si exigeants, d'ailleurs, pour l'application des règlements du travail, une sorte d'emportement dans le labeur des munitions. Donc, ce peuple anglais l'a enfin compris, c'est sa destinée qu'il fabrique il faut qu'un ouragan d'acier accable l'agresseur il le sait, et, les dents serrées, il ira jusqu'au bout de sa tâche. Essayez donc de lui parler des intrigues de paix qup l'ennemi cherche à tramer dans l'ombre...