Extrait du journal

M. André Tardieu, qui connaît mieux que personne le sérail du Quai-d'Orsay pour en avoir été le vizir, lui reproche dans un article du Journal de n'aimer point le Japon et de s'en moquer « comme d'une pomme ». La raison ? Le sérail serait bien en peine de l'énoncer. Mais cela doit remonter à Philippe Berthelot, qui adorait la Chine et ses potiches. L'adoration s'est transmise à ses pupilles et, par voie de conséquence, les bureaux n'aiment point le Japon. Or, les bureaux sont les maîtres. Le fâcheux dans l'affaire est que lesdits bureaux ont poussé leur antipathie jusqu'à différer l'agrément de la France à la nomination de M. Tanit comme ambassadeur. du Japon à Paris. M. Tanit, qui parle le français comme un Parisien et qui fut le bras droit de M. Ishïï à Paris, eût fait un excellent ambassadeur. Le résultat est que nous n'en avons point du tout et que, dans les graves circonstances que nous traversons, le ministre des affaires étrangères de la République est hors d'état de converser avec un représentant de l'empire du soleil levant....