Extrait du journal

Me Barillet, ,avocat de la partie civile. a commencé. Il, a prononcé, pour en arriver à demander un franc de dommages et intérêts, un réquisitoire brillant et redoutable. Le procureur de la République Raymond, après lui, a parlé deux heures durant, s'efforçant de démolir le rapport des experts, dé réunir, comme c'est son métier, toutes les charges contre l'accusé pourtant, il n'osa pas hésitant peut-être à cause de l'Age et de l'état du criminel je vous ai bien dit que Leborre était un enfant vicieux et mal venu requérir la peine capitale il se contenta de demander justice à MM. les jurés. Puis, ce fut .M" Charles Simon, du barreau de Blois, défenseur de l'accusé. Cet' avocat, dans un admirable langage,, avec' tout son esprit et avéc tout son coeur, v présente la défense la plus belle, la plus vraie, la seule enfin qui se pût faire en faveur de son misérable client. Il a montré une. une les tares pathologiques de ce triste garçon il a mis à nu cette âme de faiblesse et d'orgueil il a placé devant les jurés, tous hommes robustes, sains et tranquilles, le vacillant et difforme sujet qu'ils étaient appelés à juger, et il leur a dit, pour les convaincre

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 

 

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