Extrait du journal

Parfois, au crépuscule, le sorcier d'Haraoué se glisse dans le jardin, les cheveux flottants, le regard mystique..11 vient, pour chasser 'la mauvaise fièvre de .quelque serviteur, lui marquer, le talon d'une, croix de fer rouge. Puis descend là tiède nuit avec son cortège magnifique d'étoiles, avec,, la Croix du Sud. De temps en temps arrive jusqu'à la maison le ̃̃glapissement des hyènes. Monfreid joue sur un clavecin de vieilles chansons de mer et entré chacune il raconte des histoires fantastiques qui sont pourtant dës sonvenirs vécus. Dès le lever du jour, Monfreid travaille à son jardin ou s'en va errer à travers la campagne splendide. Il a le torse nu, les pieds nus, la tête nue. Sa peau semble passée à l'ocre. Il ne redoute ni le soleil, ni les épines, ni les pierres coupantes. Vêtu d'un pan-...